Le meurtrier présumé de Lucie Beydon a sonné à sa porte par hasard

Le procureur de la république de Rennes a dressé le portrait du meurtrier présumé de la jeune Lucie Beydon, tuée de 21 coups de couteau une nuit de septembre 2004. Placé en garde à vue lundi, ce Briochin de 37 ans est passé aux aveux. Il a été mis en examen pour meurtre et incarcéré ce mercredi.

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On en sait plus ce mercredi sur le profil du meurtrier présumé de la jeune Lucie Beydon. Cette étudiante originaire de Brest avait été tuée de 21 coups de couteau dans la nuit du 3 au 4 septembre 2004 à son domicile de Rennes.

"Pris de pulsions"

L'auteur présumé du meurtre est un Briochin de 37 ans. Il a d'abord nié les faits pendant sa garde à vue lundi, avant de passer aux aveux mardi. Présenté ce mercredi devant un juge d'instruction, il a été mis en examen pour meurtre.

En septembre 2004, il était employé dans une pizzeria, non loin du domicile de la victime. Il dit qu'il ne connaissait pas l'étudiante de 20 ans. Il précise juste l'avoir croisée dans la rue. Il est rentré par hasard dans l'immeuble, ivre. Il a sonné à toutes les portes dont celle de la victime. Elle lui a ouvert, il s'est alors exhibé et masturbé devant elle. Il dit avoir été pris de pulsions. Il avait l'habitude de sonner aux portes et quand une femme lui ouvrait, il se masturbait devant elle. La jeune Lucie a essayé de le repousser et de fermer la porte. Aux enquêteurs, l'homme a expliqué que c'est alors qu'il a donné le premier coup de couteau puis les autres "dans l'affolement".
Il avait l'arme du crime sur lui, dit-il pour se défendre.


Déjà condamné pour agression sexuelle

L'auteur présumé avait déjà 16 condamnations, dont une en octobre 2004 pour agression sexuelle et exhibition pour des faits commis à Rennes et Saint Brieuc en 2001 et 2002, donc avant le meurtre de Lucie Beydon. Il n'avait pas eu d'autre condamnation pour agression sexuelle depuis.

Confondu par son ADN

La résolution de cette affaire a été rendue possible grâce aux progrès techniques. De l'ADN incomplet et mélangé avait été retrouvé en 2004 au moment des faits. A l'époque, cet ADN n'avait pas permis d'identifier l'auteur du meurtre. C'est le laboratoire d'analyses génétiques de Nantes (IGNA) qui a travaillé sur l'affaire. Les avancées scientifiques sur le traitement des empreintes génétiques ont permis d'isoler et de faire parler l'ADN afin de confondre ce Briochin, détenu depuis avril 2013 à la prison d'Argentan dans l'Orne pour une série de cambriolages sur la région rennaise.

Après son passage devant le juge d'instruction, l'auteur présumé a été mis en examen et incarcéré.

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